En route pour la visite du laboratoire, je vous emmène faire le tour du propriétaire ! Mais avant de le découvrir, il faut que vous preniez conscience qu’il ne s’est pas fait en un jour …
La réglementation
Quand on souhaite se lancer dans l’aventure de l’ouverture d’un établissement cosmétique, on se doit de respecter plusieurs règles !
➡️ Norme ISO 22716, qui correspond à la mise en conformité du laboratoire,
➡️ Code de la santé publique français Articles L5131-1 à L5131-11 et R5131-1 à R5131-4,
➡️ Rédaction des BPF, Bonnes Pratiques de Fabrication, qui consiste à décrire les lignes directrices de la production, du contrôle, du stockage et de l’expédition des produits cosmétiques pour assurer la sécurité des consommateurs,
➡️ Validation de chacune des recettes auprès d’un évaluateur de la sécurité,
➡️ Rédaction d’un DIP, Dossier Information Produit, pour chaque produit qui recense toutes les informations quantitative et qualitative des éléments qui le composent,
➡️ Publication des recettes sur le portail européen CPNP, Cosmetic Products Notication Portal, conformément au règlement européen n°1223/2009,
➡️ Déclaration de l’établissement cosmétique auprès de l’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé, NOUVEAUTÉ, on va dépendre maintenant de l’ANSES,
➡️ Se déclarer auprès de la CMA, Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
Rien que ça !
Le plan du laboratoire
Quelques modifications ont été apportées au plan d’origine. Mais, voici l’idée globale de la présentation de mon laboratoire cosmétique. Je mets du cœur à l’ouvrage pour produire ma gamme de produits biologiques et zéro déchet !

Le côté gauche correspond à la zone de stockage. Elle est appelée la ZONE NOIRE.
On y retrouve les matières premières non ouvertes, les articles de conditionnement et les produits finis.
Le côté droit correspond à la zone de production. Elle est appelée la ZONE GRISE.
Ici, se déroule toute la partie production. Y sont également présents, le stockage des matières premières ouvertes et les ustensiles de fabrication.
Une partie est également réservée à la zone de cure. Les savons sont stockés à cet endroit pour séchage une fois produits et découpés.
L'aménagement du laboratoire

Le leitmotiv que je prône depuis le début de la conception de ma savonnerie artisanale est le zéro déchet. J’ai ainsi voulu garder cet esprit pour mon investissement.
J’ai essayé au maximum de favoriser l’achat de seconde main quand cela était possible. Chiner, a aussi été un de mes modes de récupération ou encore le troc.
Les meubles de cuisine, les échelles à pâtissier, le lave vaisselle, le tableau écolier, le chariot à roulettes sont issus de cette manière de penser.


Plan de travail avec zone de cure derrière les rideaux.
Savons en cure pour 8 semaines.
Le déchet le plus facile à éliminer est celui que l'on ne produit pas !
Anonyme éclairé Tweet
La production
Pour réduire les déchets, j’ai substitué les éléments jetables par leurs équivalences en lavable !
La charlotte en papier par une couture fait main avec du tissu de récupération. J’ai également investi dans une blouse lavable.
Pour remplacer les gants jetables et me protéger des potentielles éclaboussures, j’ai fait le choix de gants réutilisables.


Ensuite, j’ai choisi d’investir dans du matériel durable, de qualité et réutilisable.
Ci-contre, un moule de qualité PEHD. Il est chemisé avec du papier guitare, qui est utilisé en pâtisserie pour le chocolat ou la tenue des entremets. Une fois le savon conçu, lors du démoulage 24 heures après, je récupère et le nettoie pour le réemployer pour une prochaine production.
La visite du laboratoire vous a plu ?! Dites le moi en commentaire. Vous souhaitez que j’aborde un sujet en particulier. Vos suggestions sont les bienvenues en commentaire !